Communication et bien-être.
Pour qui veut entretenir une relation
de longue durée avec son cheval, l'équitation, qui comprend le
travail à pied sous toutes ses formes, est un moyen très efficace.
L'équitation : une histoire improbable qui dure depuis près de 5000ans est une histoire de communication.
Il
faut que le cheval comprenne les demandes du cavalier et pour cela il
faut que le cavalier comprenne son cheval , ce qu'il exprime par son
expression , son attitude et son comportement car tout est langage.
Bien que la nature ait doté le cheval
d'un physique et d'un psychisme adaptable, le cheval n'est pas fait
pour porter un cavalier sans préparation.
Le poids d'un cavalier lui enfonce le
garrot de quelques cm. Pour compenser cela et remonter la base de son
encolure enfoncée, le jeune cheval a tendance à relever la tête,
il s'inquiète à cause de ce poids incongru et de son attitude.
L'attitude détermine l'émotion et inversement. Il se creuse et
ajoute la douleur à la gêne que lui cause le cavalier.
Il faut apprendre au cheval à porter
son cavalier : c'est à dire le préparer physiquement et
psychiquement par une gymnastique adaptée, progressive et évolutive.
On commence donc par nouer le dialogue
en utilisant des codes simples facilement compréhensibles pour le
cheval puis on les complexifie, en les associant en les modifiant
pour aboutir à l'école des aides.
Donc le cavalier est un prof de langue
étrangère et de gym.
Mais l'humain n'est pas fait pour
monter à cheval sans apprentissage.
Si le cheval s'inquiète et se creuse,
le cavalier non préparé s'inquiète car les émotions sont
terriblement contagieuses. Le cavalier inquiet se crispe et retient
sa respiration. Il recherche une position sécurisante qui le
rapproche de la position fœtale mais met son équilibre en danger.
Son inquiétude se transforme en peur, qui se communique à son
cheval. C'est l'escalade... jusqu'à la séparation de corps.
Donc le cavalier doit être un prof de
langue étrangère, de gym, un équilibriste et un maître zen. Ben
c'est du boulot !
Mais que fait le cheval dans tout-ça ?
En attendant que nous soyons le maître zen équilibriste , prof de
gym et de langue étrangère parfait (dans l'ordre qu'il vous
plaira),
le cheval nous forme, c'est lui notre
prof.
Encore faut-il comprendre ce qu'il nous
dit. Et on en revient à la communication.
Et le bien-être ?
Pour que le cheval et le cavalier
puissent communiquer efficacement , il faut leur faut s'exprimer
clairement et être entendus, écoutés.
Ce n'est possible que dans une
relation apaisée qui ne peut l'être que si le cheval est
décontracté et le cavalier détendu.
La décontraction du cheval et du
cavalier est primordiale. Aucun mouvement, aucun exercice, aucun
échange, n'est envisageable en dehors de la décontraction. La
crispation du corps ne peut permettre une gymnastique efficace, de
plus elle entraîne une crispation de l'esprit qui aboutit à la
défiance de l'un envers l'autre et réciproquement. La décontraction
peut se perdre ponctuellement, au cours d'une séance, mais doit
revenir le plus rapidement possible.
Le cavalier doit garder à l'esprit, à
tout moment, que l'important n'est ni le travail, ni la progression,
ni l'exercice qu'il a prévu, mais la décontraction du cheval et
donc la sienne. Si le cavalier se crispe : bloque ou perd sa
respiration, va jusqu'à la douleur (certaines mises en selle
volontaires) il n'est plus décontracté et son cheval ne pourra pas
l'être.
La décontraction c'est le bien-être
des deux partenaires et l'assurance d'une séance de travail réussie.
La décontraction est la base de la
relation et de la communication entre le cheval et le cavalier.
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